Emilie et l’ASCPF

Crédit photo : Emilie Tournier

ASCPF : Bonjour Emilie
L’ASCPF vient aujourd’hui à ta rencontre pour apprendre à mieux te connaître. Peux-tu nous dire dans quelle région tu vis et comment tu as connu l’ASCPF ?

Emilie : Je vis en région parisienne depuis une dizaine d’années maintenant. J’ai connu l’ASCPF en cherchant sur internet une association qui pouvait me faire progresser dans la photo animalière.

ASCPF :  Depuis combien de temps en es-tu membre ?

Emilie : J’ai connu l’ASCPF en 2009. A l’époque, je revenais d’un voyage marquant en Indonésie où j’avais réalisé beaucoup de photos mais sans aucune connaissance technique. J’ai beaucoup appris au contact des différents membres de l’association.

ASCPF : Tu fais partie du conseil d’administration de l’association et tu prends une part active à la faire vivre. Peux-tu nous expliquer ton rôle et tout ce que tu fais pour elle ?

Emilie : Je me suis investie sur les stages animés par l’ASCPF que ce soit en son nom propre ou pour divers organismes publics comme l’ONF ou l’AEV. J’annonce également les réunions techniques sur le forum et la page Facebook. Evidemment, dès que l’ASCPF expose à un festival où je me rends, je tiens une permanence sur le stand afin d’expliquer la démarche de l’association.

ASCPF :  Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui tu te sens bien dans l’association ? Qu’est-ce qui, à tes yeux, est essentiel à préserver ?

Emilie : Nous nous retrouvons entre amoureux de la nature et de la photo. Même si nous n’avons pas tous les mêmes points de vue, cela créé de réels moments de partage. J’ai eu le privilège que plusieurs membres m’aient prise sous leur aile pour m’expliquer énormément de choses. Nous avons également régulièrement de grands débats sur ce qui est prioritaire pour réaliser une bonne image. Il est essentiel de garder ce partage y compris avec de jeunes photographes, au sens de la pratique et nom de l’âge, pour les aider à progresser.

ASCPF : Qu’aimerais-tu dire qui te semble essentiel pour la vie de l’ASCPF ?

Emilie : Une association ne vit que par l’implication de chacun en fonction de ses disponibilités. Le dévouement de certains membres est plus que remarquable.

ASCPF : Si tu veux bien, je te propose maintenant de nous présenter ton travail photographique. Depuis combien d’années fais-tu de la photo ? Comment t’est venue cette passion ?

Emilie : J’ai toujours aimé faire des photos. Petite déjà, j’étais la 1ère à me jeter sur l’appareil de mon père pour faire les photos de famille. Je me rappelle encore les brimades parce qu’apparemment je prenais mon temps. Naturellement, je me suis tournée vers les animaux qui ont toujours évoqué pour moi un sentiment de liberté. J’ai réellement décidé de consacrer plus de temps à la photo en 2009. Je n’ai pas de spécialité particulière, il faut que le sujet, la lumière, l’ambiance… m’inspirent.

ASCPF : Où fais-tu tes photos ? Es-tu une grande voyageuse ?

Emilie : Je fais beaucoup de photo en région parisienne pour des questions pratiques car je suis mère d’un garçon de 5 ans. Depuis 2 ans, j’ai un jardin où je peux relativement facilement passer du temps à photographier la nature qui y est comme chez elle. Cependant, je ne rechigne jamais pour participer à des plus grands voyages. Certaines régions de France disposent de biodiversité époustouflante même si j’ai une préférence particulière pour la Bretagne. Il y a 3 ans, j’ai découvert l’Afrique et ses paysages démesurés où la faune circule plus librement qu’en France et où on peut plus facilement la côtoyer dans sa vie quotidienne.

ASCPF : As-tu une démarche particulière et que cherches-tu à montrer à travers tes photos ?

Emilie : Je fonctionne beaucoup à l’instinct, du coup la démarche ne relève pas d’une volonté chez moi. Cependant, je dois bien admettre que ce qui me motive est de montrer la beauté de la nature, en particulier celle qui est près de nous, mais aussi sa fragilité. La photographie est un très bon moyen d’informer et d’engager la discussion sur la nécessité absolue de préserver la nature sous toute ses formes. Originaire de province, je me rends compte que beaucoup de personnes que je côtoie en région parisienne (hors ASCPF bien sûr !) ignore énormément de choses sur la nature. Pour moi, c’est une vraie réussite quand on arrive à faire prendre conscience du respect que la nature mérite.

ASCPF :  Peux-tu nous présenter 6 photos représentatives de ton travail. Si tu le souhaites, tu peux légender chacune d’elles pour les faire parler.

ASCPF : Pour terminer cette interview, je te propose de poser Emilie-même la dernière question, celle que tu aurais aimé que je te pose, et d’y répondre.

Emilie  à elle-même : Avec le développement de la photographie notamment via les réseaux sociaux, comment vois-tu l’évolution de la pratique photographique évoluer d’ici quelques années ?

L’arrivée du numérique et l’explosion des réseaux sociaux ont facilité la photo pour beaucoup de personnes. Des photos de vacances à une passion débordante, le panel est large. Difficile de savoir vers quelle voie cela va évoluer. Pour la photo animalière, je constate que certains jeunes, voire très jeunes, nous bluffent par leurs connaissances naturalistes et/ou par leur regard artistique. Ils ont souvent une approche plus diversifiée de la photo. Ils vont tout autant pratiquer le selfie que la quête animalière. Du coup, ils intègrent de nouvelles pratiques jusque là très minoritaires. Je pense qu’ils vont faire tomber pas mal de cloisons et nous proposeront des supports mixtes entre photos, vidéo, graphismes… et sortir du schéma traditionnel du tirage 2 x 3.

ASCPF :  Merci Emilie pour ce bon moment passé avec toi.

Emilie Tournier

Emilie Tournier
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