Texte : Fabrice et Laurent Desage
Photographier les oiseaux en vol
Lorsque nous postons des photos d’oiseaux en vol sur le forum, nous recevons très régulièrement des messages privés pour nous demander quelles méthodes ou quels réglages nous avons appliqué. C’est à partir de ces différentes questions, que nous avons décidé de créer un fil consacré à la photo des oiseaux en vol. Nous comptons y parler de techniques, avec des conseils et des exemples concrets, où les réglages les plus significatifs seront présentés avec les photos respectives.
Bien sûr, les conseils que nous y donnerons, n’ont pas « paroles d’évangile », et en aucun cas ils ne nous érigent en donneurs de leçons ou autre. Ils peuvent néanmoins servir à apporter des pistes à ceux qui veulent s’essayer à cet exercice toujours délicat, que nous pratiquons en amateurs passionnés.
On espère modestement en particulier que ce fil puisse guider les débutants, et aider ceux qui rencontrent encore quelques difficultés pour obtenir le résultat espéré, en termes de netteté des images, notamment. Ceux qui ont souvent tenté des photos d’oiseaux en vol, et qui maitrisent leur matériel de ce côté-là, n’apprendront pas grand-chose qu’ils ne sachent déjà… Naturellement, la longueur d’un tel fil impliquera que celui-ci soit fait dans la durée.
Au fil des semaines, ou des mois, suivant nos disponibilités, on essayera de remonter des oiseaux les plus faciles à photographier, (ou plutôt…les moins difficiles !) à ceux qui demandent plus d’essais, et d’obstination.
Aborder un tel sujet ne peut bien sûr se limiter à juste montrer des photos et leurs paramètres. Il faudra au contraire accompagner la théorie d’un texte qu’on va s’employer à faire le plus clair et le plus digeste possible. Pour cela, on pense créer des rubriques sous forme de questions, pour que chacun puisse aller y chercher une info ou un conseil facilement, sans se coltiner tout le fil… Bien sûr, tout au long de ce fil, vos remarques, réactions, questions, ou critiques seront les bienvenues. On peut omettre des points importants dans une rubrique, simplement parce qu’on n’y pense pas pendant la rédaction. Vos remarques pourront permettre d’y remédier, et nous éditerons nos posts en fonction.
Pourquoi ça vaut le coup de s’y mettre ?
La photographie d’oiseaux en vol demande au départ un certain apprentissage, forcément chronophage. Il est donc important, pour garder la motivation, de mesurer les avantages que la maitrise du sujet pourra apporter sur le terrain.
A l’ASCPF, vous êtes nombreux à aimer voyager, à l’étranger, ou en France d’ailleurs.
Et vous avez surement tous été amenés à croiser un oiseau, qui, lors de votre séjour, ne se montrera qu’une fois…passant en vol au-dessus de la voiture…
Dans ce cas précis, les choses sont claires…Une photo en vol, ou pas de photo du tout… !!
Ce cas de figure arrive également lorsque vous vous déplacez en France pour observer un oiseau rare. A votre arrivée, la bête est encore là, mais elle se tient au bon milieu d’un marais privé et vaseux. Trop loin pour la moindre photo…Et dans la journée, un faucon pèlerin viendra semer la panique, poussant votre oiseau à s’envoler, et c’est le seul moment de la journée où celui-ci viendra vous survoler enfin à bonne distance… !!
Le matos est prêt, alors vite, l’oiseau vous donne la chance à ne pas rater pour ramener un souvenir de son passage en France !! Bien sûr, des cas moins extrêmes arrivent également avec des espèces plus communes en France, et c’est même comme ça dans la plupart des cas ! Vous avez tous constaté que dans la majorité des cas, les rapaces sont vus en vol. Autant on admet de rater la buse du coin, autant il est frustrant quand un beau mâle de busard cendré, ou un balbuzard pêcheur vous arrive droit dessus à bonne distance, de ne pas arriver à le cadrer…
Et un dernier point à soulever, est le fait que lors d’une ballade, en billebaude, de nombreux oiseaux s’envoleront en vous voyant arriver. Ceux que vous surprendrez d’assez près vous permettront de les ajuster en vol, et pas forcément de dos, comme on a tendance à l’imaginer. En effet, au bout de quelques dizaines de mètres, beaucoup d’individus vont déjà commencer à virer de profil, et vous offrir un angle favorable, si vous avez pu les cadrer. Dans ce cas-là, commencez déjà à cadrer l’oiseau de dos, si c’est le cas, et attendez qu’il braque. Voilà, à notre sens, les principales raisons, non exhaustives bien sûr, qui justifient l’investissement en temps pour s’améliorer.