Texte : Valérie Bruneau-Querey – Photographies : Gérard David
Presqu’un mythe, mais tout de même une réalité, parfois une fascination pour certains photographes. En effet le Léopard des neiges est très difficile à localiser et à observer. Il faudra tout d’abord se rendre dans les hautes montagnes de l’un des 12 pays de l’Asie centrale pour espérer le rencontrer et avec un professionnel de ce genre de périple. ( 60% de ce territoire se situe en Chine où vit probablement la moitié des effectifs de cette espèce ).
Il faudra être doté d’une bonne résistance physique, car il faudra parcourir des kilomètres, affronter le froid et grimper vers les sommets .
Le Léopard des neiges affectionne particulièrement les canyons escarpés et rocheux et ce jusqu’à 5000m d’altitude. Afin de l’observer, il faudra aussi déjouer sa faculté à se confondre avec le milieu, il arbore un pelage jaunâtre en été se confondant avec la rocaille et plutôt blanchâtre en hiver afin de se confondre avec la neige.
Par ailleurs, les pattes larges de cet animal, notamment vers l’avant et au niveau des extrémités, lui permettent de ne pas trop s’enfoncer dans la neige, pouvant parcourir ainsi de très longues distances dans un manteau neigeux de grande épaisseur.
C’est un félin actif jour et nuit , mais majoritairement à l’aube et au crépuscule.
Je ne vous laisse pas languir plus longtemps, voici la Panthère des neiges (Panthera uncia) ou Léopard des neiges, avec évidemment, un magnifique regard de félin, et quelques particularités : tête et oreilles arrondies, robe claire.
Sa fourrure à poils longs est épaisse, ce félin est doté d’une longue queue, aussi longue que la longueur de son corps, ce qui lui sert de balancier lors de ses déplacements dans les zones escarpées et aussi de protection contre le froid en se lovant dedans l’hiver. Ses longues pattes arrières lui permettent de faire des sauts spectaculaires avoisinant les 10 mètres.
Comme tous les félins du genre Panthera, la robe est dotée de multiples taches pleines ou de rosettes.
Le Léopard des neiges se déplace en solitaire. Les accouplements ont lieu en fin d’hiver, avec une mise bas tous les deux ans, de 2 à 3 petits en moyenne, que la mère protégera pendant presque deux ans.
Il ne resterait plus que 4500 à 10000 individus à l’état sauvage. Plusieurs problèmes se posent, qui sont à chaque fois plus ou moins récurrents par rapport aux animaux sauvages : un recul du territoire de l’animal parce que l’Homme s’ accapare des terres pour l’élevage et parfois traque cette espèce afin de protéger ses troupeaux, l’activité de la chasse qui entraîne en parallèle une diminution du nombre de proies, le braconnage car c’est un animal très prisé pour sa fourrure, mais aussi pour ses os et autres organes utilisés en médecine chinoise, manque de protection efficace sur place car certains pays n’ont pas les ressources nécessaires pour le faire.
Par ailleurs des associations comme Snow Leopard Conservancy India Trust, association locale ( Ladakh ) et internationales luttent pour la survie de cette espèce classée en liste rouge UCIN et espèce en danger. Par l’intermédiaire des organismes locaux type ONG, des actions de communication sont entreprises au sein des villages, des actions de constructions de bergeries fermées, mais aussi de protections anti- braconnage. De bons compromis sont alors admis par la population.
Voici quelques vidéos fort intéressantes aux liens suivants :
http://www.faunesauvage.fr/fssite/a-la-recherche-du-leopard-des-neiges-avec-gerard-david/