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24 juin 2024 à 20 h 52 min #34652
Bonjour.
Philippe Destiné souhaite rejoindre l’ASCPF. Il est parraone par Thierry Juhel.
Thierry, tu peux mettre quelques mots pour présenter ton filleul, Philippe tu pourras ensuite te présenter et mettre tes photos. Merci de mettre quelques mots sur chaque photos : espèce et condition de prise de vis.
C’est à vous.
Loic
- Ce sujet a été modifié le il y a 4 mois et 1 semaine par Pascale.
25 juin 2024 à 17 h 43 min #34657bonjour,
J’ai eu l’occasion de partager une semaine d’affût flottant avec Philippe.
Très vite, nous avons eu de nombreux échanges sur la photo animalière, le respect de l’environnement ainsi que sur la technique et le matériel où Philippe est bon connaisseur.
Philippe pratique la photo animalière en France ou lors de voyages à travers le monde.
Il s’aventure régulièrement sur d’autres thèmes photographiques tels que la photo de paysages (Namibie), l’architecture (Chernobyl), l’humain (Himbas) ou encore des sujets en lien avec sa région (Lyon, fêtes des lumières).
Ses photos sont regroupées sur le site internet qu’il a créé : http://www.philippedestine.com
Désormais en retraite, Philippe souhaite rejoindre l’ASCPF pour accroître et varier ses échanges avec d’autres photographes animaliers, notamment lors des réunions techniques, mais aussi pour partager ses expériences multiples acquises lors de ses voyages.thierry JUHEL
26 juin 2024 à 11 h 59 min #34669Allez quelques images :)
5 juillet 2024 à 8 h 32 min #34730Bonjour,
Tout d’abord, un grand merci à Thierry de m’avoir mis le pied à l’étrier pour cette démarche d’adhésion à l’ASCPF.
J’ai attrapé deux « passions virales » dans ma vie : la photographie, un peu avant mes 15 ans, et celle des voyages, à l’aube de la trentaine.
Tout naturellement, les deux se sont couplées, pour ne plus se quitter.Mais pourquoi est-ce que je fais de la photographie ?
Certes, sa pratique est un plaisir de chaque instant.
Mais je veux avant tout donner la possibilité à d’autres de découvrir des lieux, des situations, des sujets qu’ils n’auront peut-être jamais l’opportunité d’observer par eux-mêmes.D’autre part, j’ai toujours à l’esprit que ma démarche photographique soit respectueuse de ces sujets, qu’il s’agisse par exemple de Himbas en Namibie, des lieux abandonnés de Chernobyl (où la mémoire des absents est omniprésente bien que les sites soient vides de quasiment toute présence) ou bien encore, bien entendu, lors d’approches de la faune et de la nature en général.
Si j’ai parcouru des centaines de kilomètres en trek, avec un appareil photo en main, je me suis également vite diversifié, me tournant vers des destinations où j’ai approché la faune sauvage. Cette orientation est restée un fil rouge pour la suite de mes pérégrinations.
Un mot de la technique : je suis technophile… pour ce que la technologie peut apporter de bon dans la pratique d’une activité. Mais elle n’est pas une fin en soi.
Cela me fait d’ailleurs repenser au stage en Dombes auquel Thierry et moi avons participé début juin. Nous faisions chaque jour une revue de 3 photos de chaque participant. A bien y réfléchir, à aucun moment nous n’avons parlé « matos ». Jamais… concentrés que nous étions sur les images et leur contenu. Voilà qui est agréable.J’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ce texte d’introduction, ainsi que ceux qui accompagnent les photographies ci-dessous. En essayant, autant que possible, qu’ils complètent l’image, sans la remplacer, tout en la mettant en perspective en lui raccrochant une brève histoire.
Pour terminer, en rejoignant l’ASCPF, mon souhait est de partager avec les autres membres, dans les deux sens : apporter et recevoir nos approches et connaissances respectives.
Ainsi donc, au plaisir d’un prochain contact.
Bien à vous.
PhilippeA noter : en dehors de celles consacrées à « La Dombes 2024 », encore en cours de traitement, vous pouvez retrouver les photographies présentées ci-après, et bien d’autres, sur mon site http://www.philippedestine.com
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
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5 juillet 2024 à 8 h 37 min #34731Photo numéro 01 – Jaguar en train de chasser
Brésil – Pantanal – Août 2022
Jaguar – Panthera onca – JaguarNous sommes au Brésil, sur le cours d’eau Rio São Lourenço.
C’est le petit matin, encore frais.
Nous avons une belle lumière, douce et un peu chaude.
Nos embarcations avancent lentement et se dirigent vers un point de la rive où une vache morte est venue s’échouer il y a quelques jours.Nous avons déjà vu un jaguar à cet endroit. Et comme il semble en avoir fait sa propriété, il y a des chances qu’il montre à nouveau ses moustaches.
Effectivement, il arrive et surveille le cadavre qui est gonflé comme une baudruche.
Mais il n’est pas seul.
Des oiseaux, des urubus noirs notamment, convoitent cette manne.
Quand le jaguar décide qu’ils sont trop près, il bondit, les yeux grands ouverts, fixés en direction des intrus.
Mais c’est trop loin pour attraper un oiseau.Le félin retourne lécher sa vache. Tranquillement. Pour le moment du moins.
D’autres photographies de jaguars ici.
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A noter : il y a un aspect important associé à l’engouement actuel pour les jaguars du Pantanal. Ceux que nous avons vus dans la zone visitée ne sont pas équipés de colliers GPS permettant de les localiser. Cela ne serait pas bon pour… le tourisme.
En corollaire, la circulation des bateaux à fond plat, équipés de puissants moteurs, parfois agglutinés par grappes autour des « spots », n’est pas toujours respectueuse des berges « flottantes », formées de végétation.
Ces dernières abritent de nombreuses espèces animales, qui y vivent ou les traversent.
On voit régulièrement ces végétaux ballotés au gré des vagues créées par les bateaux. Les oiseaux qui s’y posent sont alors entraînés dans un mouvement de va et vient qui n’a rien de naturel.Photo d’illustration du propos ci-dessus :
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
5 juillet 2024 à 8 h 39 min #34732Photo numéro 02– – La rosace suspendue
Brésil – Atlantic forest – Août 2022
Sombre hummingbird – Aphantochroa cirrochloris – Colibri vert et grisNous sommes au Brésil, dans la forêt Atlantique.
São Paulo est au nord-est, à une centaine de kilomètres seulement.
Quant à la mer, elle n’est qu’à cinquante kilomètres vers le sud.Ici, pas de jaguar. C’est l’un des royaumes des colibris et autres espèces d’oiseaux.
Nous sommes en extérieur. Pas d’installation pour ces photographies, notamment pas de fond artificiel ni de flash. La lumière naturelle suffit et le 600mm f4 crée le flou dont il a le secret.
Les colibris viennent prélever le liquide sucré disposé sur la fleur de la perche.
Leur langue est constituée de 2 parties symétriques, rondes, qui s’enroulent sur elles-mêmes. Le nectar est capturé au sein de chacune d’elles et ramené dans le bec. L’opération est réalisée en moins de 75ms.Parfois, pour mieux se positionner par rapport à la fleur, le colibri vole en marche arrière. C’est le seul oiseau au monde qui en soit capable.
D’autres photographies de colibris ici.
5 juillet 2024 à 8 h 41 min #34733Photo numéro 03 – A fleur d’eau
Brésil – Pantanal – Août 2022
Giant otter – Pteronura brasiliensis – Loutre géanteNous sommes au Brésil, sur l’un des nombreux bras qui partent du cours d’eau Rio São Lourenço.
Un groupe de loutres géantes s’active à proximité de la rive.
A force d’y monter et d’en descendre, la surface est glissante. Une vraie patinoire.
Elles ont de plus en plus de mal à gravir les quelques mètres qui les séparent d’un petit aplat.
De toute façon, elles n’y restent jamais très longtemps.
Depuis ce poste d’observation, elles guettent le danger.
Un jaguar peut surgir à tout moment.
Celles restées dans l’eau se dressent parfois durant 1 seconde ou deux, le corps partiellement hors de l’eau. Toujours pour la même raison.Cette fois, ce n’est donc pas l’heure du repas. Nous aurons l’occasion d’en observer un ultérieurement.
Lorsqu’elles se nourrissent, les loutres poussent des cris qui ressemblent à s’y méprendre à des « gna-gna-gna-gna » humains.
Leurs mimiques les font parfois ressembler à des « diables », auxquelles s’ajoute le craquement des parties dures des poissons broyés sous leurs puissantes mâchoires.D’autres photographies de loutres géantes ici.
5 juillet 2024 à 8 h 43 min #34734Photo numéro 04 – Fin du monde
Brésil – Pantanal – Août 2022
Cocoi heron – Ardea cocoi – Héron cocoiNous sommes au Brésil, sur le cours d’eau Rio São Lourenço.
C’est le petit matin, encore frais.Nos embarcations avancent lentement, à la recherche du tant recherché jaguar.
Dans moins d’une heure nous en aurons vu un.Pour le moment, au détour d’un bras secondaire dans lequel nous nous engageons, un héron apparaît en plein contre-jour.
Il est perché sur les restes d’un tronc d’arbre cassé. Rien en arrière-plan, aucune végétation. Seulement le ciel uni et orangé.Après s’être gratté le cou et la tête avec l’une de ses pattes aux longs doigts, le héron tend le cou, ouvre le bec et pousse son cri. Sa langue apparaît un bref moment.
Un instant, on aurait cru le monde en feu et sa fin venue.
D’autres photographies de hérons ici.
5 juillet 2024 à 8 h 44 min #34735Photo numéro 05 – Œil pour œil
Brésil – Pantanal – Août 2022
Neotropic cormorant – Phalacrocorax brasilianus – Cormoran viguaNous sommes au Brésil, sur le cours d’eau Rio São Lourenço.
Notre embarcation est adossée à la rive. Il y en a d’autres autour de nous.
C’est la mi-journée et nous faisons une pause.Je suis mal placé, côté rive, le reste du groupe est devant moi. Sans compter les bateaux à droite et à gauche.
Survient un cormoran qui fait la navette devant tout le monde, dans un sens, puis dans l’autre.
Je l’aperçois par intermittence. Il se met à pêcher et attrape rapidement un poisson de belle taille.Pour éviter que ce dernier ne lui reste en travers de la gorge, l’oiseau fait véritablement voler sa proie, jouant littéralement avec elle.
Les nageoires doivent impérativement être dans le bon sens, sinon, c’est la mort assurée pour le cormoran s’il n’arrive pas à se sortir de ce mauvais pas.Rien de tel ici. Manifestement l’oiseau a de l’expérience.
Il envoie sa victime en suspension dans les airs, la rattrape au vol et recommence.Par chance, mon matériel est sur un trépied, que j’utilise alors sur une ou deux de ses jambes.
Le cormoran m’offre finalement quelques vues dégagées, avant d’engouffrer le poisson dont le sang tapisse de rouge la bouche de l’oiseau.La pêche peut recommencer.
D’autres photographies de cormorans ici.
5 juillet 2024 à 8 h 45 min #34736Photo numéro 06 – Au soleil couchant
Afrique du Sud – Mopani District Municipality – Limpopo – Août 2023
African elephant – Loxodonta africana – Eléphant de savane d’AfriqueL’après-midi a été bien chargée d’un point de vue photographique.
Nous roulons pour rentrer au camp. La lumière décroit rapidement.
Le soleil est en train de se coucher.Sur notre gauche, à la bonne distance pour mon 600mm f4, un éléphant de belle taille va bientôt se retrouver dans l’alignement avec le disque solaire qui rougeoie.
Juste le temps pour que le véhicule se positionne correctement et nous avons quelques secondes pour saisir l’éléphant dans une pose intéressante, notamment les oreilles décollées et l’eau qui tombe de sa trompe.
Le soleil vient juste derrière l’animal et l’éclaire partiellement par irisation.Quelques instants plus tard, il est l’heure de rentrer.
Les ombres ont repris possession de l’environnement. Jusqu’au lendemain matin.D’autres photographies d’éléphants ici.
5 juillet 2024 à 8 h 46 min #34737Photo numéro 07 – Rafraîchissement
Afrique du Sud – Mopani District Municipality – Limpopo – Août 2023
African elephant – Loxodonta africana – Eléphant de savane d’AfriqueNous étonnons-nous encore du fait que l’éléphant soit doté d’une trompe qui lui sert à autant de choses ?
Notamment à aspirer de l’eau, attraper de la nourriture ou manipuler des objets.Un drôle d’organe, résultat de la fusion du nez et de la lèvre supérieure.
J’ai donc cadré serré pour cette photographie, focalisant l’attention sur la trompe en train de servir l’eau dans la bouche de l’animal.
D’autres photographies d’éléphants ici.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
5 juillet 2024 à 8 h 48 min #34738Photo numéro 08 – Fin de sieste
Afrique du Sud – Bushbuckridge – Mpumalanga – Août 2023
Leopard – Panthera pardus – LéopardFatigué ce léopard ?
Pas vraiment. En fait, il sort d’une sieste, la peau du ventre très tendue après un bon repas.
Ce qui ne l’empêchera pas de descendre promptement de son perchoir pour aller voir s’il n’y aurait pas autre chose à se mettre sous la dent.
D’autres photographies de léopards ici.
5 juillet 2024 à 8 h 50 min #34739Photo numéro 09 – Capturé
Botswana – Juillet 2019
Red-billed francolin and African hawk-eagle – Francolin et Aigle Fascié – Aquila spilogasterEn ce matin frais de juillet, au Botswana, nous avons repris la piste après un solide petit déjeuner et après avoir plié le camp.
Voilà plusieurs années que nous organisons des périples sur mesure dans le sud de l’Afrique, avec ma compagne et notre contact local. Autonomie complète, à trois, sans autre contrainte que nos envies de découvertes, les grandes lignes du trajet étant bien entendu définies en amont du départ.
Aujourd’hui, après seulement quelques kilomètres, nous tombons sur cette scène.
Le francolin est vivant, mais paralysé par le choc. Les serres du rapace sont profondément enfoncées dans son corps.Ce dernier emmène sa proie sur une branche et commence à la déplumer, méticuleusement.
Sans aucun cri ni soubresaut, la victime ferme les yeux à plusieurs reprises et les ouvre de plus en plus difficilement.
J’ai cadré serré et choisi un format carré afin de focaliser l’attention sur les serres et sur le francolin. Inutile de montrer l’aigle en entier. Ses doigts aux longues griffes suffisent à « planter le décor ».
D’autres photographies de cette scène ici.
5 juillet 2024 à 8 h 53 min #34740Photo numéro 10 – Apparition furtive
Espagne – Sierra Morena, Jaén, Andalusia – Novembre 2023
Iberian Lynx – Lynx Pardelle – Lynx Pardinus7 jours de voyage, dont 5 à temps plein sur site, du matin au soir donc… pour une unique observation de 10 minutes au total.
Il vaut mieux être prêt et ne pas se louper. La belle ne repassera pas.
Mais, c’est bien connu, la photographie animalière est un sacerdoce.
D’autres photographies de lynx ici.
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A noter que le lynx Pardelle fait l’objet depuis plusieurs années d’un vaste programme de conservation.
Pour plus d’information sur ce sujet, voir l’article publié ici , à la rubrique « Menaces et conservation ».Voir également :
– Référence 1
– Référence 2
– Référence 3- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
5 juillet 2024 à 8 h 56 min #34741Photo numéro 11 – Attention maternelle
France – La Dombes (Affût flottant) – Juin 2024
Mute swan – Cygnus olor – Cygne tuberculéLes oiseaux sont rares en ce début juin sur les étangs de La Dombes.
Contrairement à l’an passé, ces derniers sont pleins d’eau.
Surtout il fait froid, il pleut régulièrement et il y a beaucoup de vent.Moralité, les oiseaux se mettent à l’abri dans les roselières.
Alors on porte d’autant plus d’attention aux quelques sujets qui se présentent.
Les jours précédents, j’avais employé le même type de rendu avec d’autres espèces d’oiseaux et avec des individus isolés.
Ce point de vue au travers de la végétation de premier plan étant à mon goût, je décide donc de l’expérimenter avec une mère cygne et ses cygneaux.
C’est plus compliqué cette fois… les jeunes sont regroupés, la tête entre les plumes, rien ne dépasse.
Avant tout, il faut trouver les 2 ouvertures qui vont bien, pour capter mère et jeunes en même temps. Et cela dans des positions convenables.J’y ai donc passé « un certain temps », mais l’opportunité a fini par se présenter…
Un jeune a levé la tête, ce qui a capté l’attention de sa mère durant un court moment.
Conjonction fugace qui ne se reproduira plus, même en ayant patienté encore bien longtemps après.Les photographies 2024 de la Dombes seront bientôt en ligne sur mon site.
En attendant, les photographies de 2023 sont visibles ici.5 juillet 2024 à 8 h 57 min #34742Photo numéro 12 – Rebond
France – La Dombes (Affût flottant) – Juin 2024
Common pochard – Aythya ferina – Fuligule milouinJe suivais ce fuligule milouin dans mon viseur depuis un bon moment.
Seul sur le plan de l’étang, il avançait lentement à la surface de l’eau.Puis, en un éclair, il a commencé à s’envoler.
Je devrais plutôt dire à marcher, à courir sur l’eau.Après quelques dizaines de mètres, les éclaboussures d’eau, soulevées par cet envol, s’espacent.
Seules les extrémités des pattes touchent désormais la surface, donnant l’impression que l’oiseau rebondit sur celle-ci.
Dans quelques dixièmes de secondes il aura pris son envol et l’eau retrouvera sa quiétude, comme si rien ne s’était passé.
Les photographies 2024 de la Dombes seront bientôt en ligne sur mon site.
En attendant, les photographies de 2023 sont visibles ici.5 juillet 2024 à 8 h 59 min #34743Photo numéro 13 – Prisonnier
France – La Dombes (Affût flottant) – Juin 2024
Purple Heron – Ardea purpurea – Héron pourpréDéjà peu nombreux en Dombes l’année passée, les hérons pourprés sont encore moins abondants en ce début juin.
Il fait froid, il pleut régulièrement et il y a beaucoup de vent.
Moralité, les oiseaux se mettent à l’abri dans les roselières.Mais celui-ci est bien décidé à se nourrir.
Voilà que je le suis depuis de longues minutes. Rien.Et puis, l’espace d’un bref instant, il ressort un poisson.
De petite taille certes, mais tout est bon à prendre.
Je déclenche.Alors que je trie les photos prises ce matin-là, je découvre celle-ci.
En plus du poisson en suspension et dont on voit l’œil, l’eau contenue dans le bec de l’oiseau forme 2 filets qui me font penser à des barreaux, ceux dont le poisson est prisonnier pour ses derniers instants.
Les photographies 2024 de la Dombes seront bientôt en ligne sur mon site.
En attendant, les photographies de 2023 sont visibles ici.5 juillet 2024 à 9 h 00 min #34744Photo numéro 14 – L’ange
France – La Dombes (Affût flottant) – Juin 2024
Great egret – Ardea alba – Grande aigretteEn soi, la grande aigrette est un oiseau magnifique, d’un blanc immaculé et avec un port altier.
Mais c’est lorsqu’elle déploie ses ailes qu’elle prend sa véritable dimension.
Surtout si l’on a la chance de l’observer en contrejour.
Comment ne pas penser alors aux statues d’anges avec lesquelles elle présente tant de similitudes…
Qui s’est inspiré de l’autre ?… Sûrement celles créées par l’homme non ?
Les photographies 2024 de la Dombes seront bientôt en ligne sur mon site.
En attendant, les photographies de 2023 sont visibles ici.5 juillet 2024 à 9 h 01 min #34745Photo numéro 15 – Solitude matinale
France – La Dombes (Affût flottant) – Juin 2023
Grey Heron – Ardea cinerea – Héron cendréTrouver la bonne distance avec son sujet.
Vaste débat… trop près, trop éloigné, …
Pour moi qui ai mon 600mm f4 monté à temps plein dans mon affût flottant, je l’utilise bien entendu pour repérer les sujets « à distance », pour ensuite me diriger vers eux.
Mais j’affectionne également tout particulièrement les perspectives « ouvertes » qui mettent l’oiseau en valeur et en situation dans son environnement.
Encore faut-il que l’arrière-plan, la lumière et la taille relative de l’animal conviennent. Pas toujours simple.
Les photographies 2023 de la Dombes sont visibles ici.
5 juillet 2024 à 9 h 02 min #34746Photo numéro 16 – Saupoudrage doré
France – La Dombes (Affût flottant) – Juin 2024
Mallard – Anas platyrhynchos – Canard colvertIl est bientôt 06h30 ce matin sur cet étang de La Dombes.
La faune s’anime face aux tout premiers rayons de soleil.
Ni pluie, ni vent. Il faut en profiter et venir se placer en contre-jour pour figer ces quelques instants magiques où l’air s’illumine des reflets mordorés des gouttelettes projetées par l’oiseau qui s’ébroue.
Une transmutation de la nature en quelque sorte. Magique !
Les photographies 2024 de la Dombes seront bientôt en ligne sur mon site.
En attendant, les photographies de 2023 sont visibles ici.5 juillet 2024 à 9 h 04 min #34747Photo numéro 17 – Attrape-moi si tu peux
France – Savoie – Vanoise – Du côté de Montaimont & Roc de la Pêche – Mai 2023
Marmot – Marmota – MarmotteEn ce début mai 2023, nous sommes en Savoie, dans le massif de la Vanoise.
Ma compagne et moi parcourons la vallée de Chavière qui mène au hameau de Montaimont.Nous ne verrons personne durant notre aller-retour. Aucun autre randonneur. Pas un chat. Une vallée pour deux !
Cependant, fidèles au poste, les marmottes nous accueillent. Elles filent à grande vitesse entre les fleurs et les zones éparpillées, toujours couvertes de neige.
Allongé sur le sol, j’en surprends qui s’amusent à se courir après ou à s’invectiver dans des positions qui ressemblent à de la boxe.
Celles-ci au moins ont un pelage « correct ». Elles ont conservé leurs poils. Contrairement à d’autres, qui s’activent non loin de là.Ces dernières ont eu « la malchance » d’être nourries par les humains de passage ici pour quelques instants : au menu biscuits, chocolat et autres barres de céréales.
Des aliments incompatibles avec l’équilibre alimentaire des marmottes.
Elles développent alors des maladies de peau (eczémas) et de mauvaises graisses qui peuvent leur être fatales, notamment durant l’hibernation.Ici, ce n’est pas le paysage qui est dégradé par l’homme, ce sont les animaux eux-mêmes. Et ceci malgré les panneaux d’information.
D’autres photographies de marmottes ici.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
5 juillet 2024 à 9 h 05 min #34748Photo numéro 18 – La corneille du 6ème étage
France – Lyon – Mai 2023
Crow – Corvus corone – Corneille noirePour clore cette courte sélection, une photographie qui n’a vraiment rien d’extraordinaire, mais une anecdote lui est attachée…
J’habite un 6ème étage, en ville, à Lyon.
A quelques mètres de mon balcon, de très grands arbres, qui dépassent même le niveau de mon appartement.
Dans l’un d’eux, juste en face de mon salon, parfaitement à hauteur des yeux, un nid.
Il est entretenu chaque année par des pies.
Souvent, elles n’y restent pas. La rue est un couloir où le vent fait plier les branches de façon impressionnante.
Parfois, d’autres oiseaux s’y installent. L’an passé, ce sont des corneilles qui ont profité de l’aubaine.
Et pour la première fois en 17 années, un oisillon a sorti la tête du nid.
J’ai suivi le ballet incessant du nourrissage de l’affamé, toujours plus vorace.Et puis, un jour, plus rien ne bouge. Pas de parent au nid, ni de tête qui en dépasse.
Mon regard est cependant attiré par une boule grise, perchée à l’extrémité d’une branche.
L’oisillon s’est lancé dans une grande aventure… qui se termine, quelques instants plus tard, six étages plus bas. En passant sous un porche d’accès véhicules, il se réfugie sur le grand parking fermé qui fait partie de la copropriété.
Impossible pour les parents de le retrouver, l’immeuble fait barrage.
Je passe le reste de l’après-midi à le surveiller de loin et appelle différents centres d’hébergement pour savoir que faire. Aucun ne répond. Je laisse des messages.
Le soir venu, je mets l’oisillon dans un grand carton aéré, avec une serviette éponge dans le fond et une bouteille d’eau chaude pour maintenir une certaine température.
Surtout, ne rien donner à l’oiseau, ni à boire, ni à manger. Du moins, sans avis d’un professionnel du métier.Le lendemain un centre m’appelle. Il est situé à 45kms de mon domicile. Une fois rentrée de son travail, ma compagne va y déposer le « naufragé ».
Nous aurons des nouvelles à plusieurs reprises, les dernières faisant état de sa remise en liberté avec d’autres de ses congénères.
« La nature sur le pas de la porte »… dans un certain sens.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
5 juillet 2024 à 14 h 52 min #34760Une série qui démarre bien :)
6 juillet 2024 à 8 h 25 min #34770Merci @franck.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 2 semaines par Philippe DESTINÉ.
6 juillet 2024 à 8 h 29 min #34771Bonjour Philippe.
Intéressante présentation de ton travail et les textes introduisent bien les images.Certaines de ces images sont des perles comme celle du héron pourpré.
Loïc
6 juillet 2024 à 10 h 21 min #34773Bonjour Philippe,
Voilà une belle série bien documentée ! La photo de la patte d’aigle et sa proie est saisissante !
Bravo
Pascale
6 juillet 2024 à 15 h 40 min #34783Bonjour
Une belle diversité , ayant une petite prédilection pour les oiseaux, j’ai bien aimé la galerie colibris et autres
A plus
Claude
6 juillet 2024 à 17 h 49 min #34792Bonjour Philippe,
Superbe, avec un gros plus pour le Colibri et le Héron pourpré. Objectif atteint pour les textes accompagnant les photos.
Bravo
7 juillet 2024 à 9 h 25 min #34810Bonjour,
Merci à chacun.e d’avoir pris le temps de découvrir mes images et d’avoir lu les textes qui les accompagnent.
Vos commentaires sont très motivants. Grand merci !
Bien à vous.
Philippe
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 mois et 3 semaines par Philippe DESTINÉ.
7 juillet 2024 à 19 h 56 min #34866bien le bonjour
Merci Philippe pour tes photos et surtout pour les textes.
s’émerveiller c’est la base et on sent bien que tu t’émerveilles de cette nature.
j’ai un gros faible pour le Colvert 16 et l’onirisme qui se dégage de ces photos en contre jour lorsque le soleil est bas. j’aime d’ailleurs beaucoup ta série bubble and fire.
ravie de pouvoir partager avec toi.
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