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  • #33057
    Yann
    Participant

      Bonjour,

      Montier vient de se terminer, encore une belle cuvée !

      Votre avis sur cet article :

      https://reporterre.net/Photographie-animaliere-la-triche-planquee-derriere-le-cliche-parfait

      De nombreuse photos sont primées et ne sont pas faites dans les règles de l’Art…

      Pas d’éthique, course à la gloire, à l’argent ???

      A+

      Yann

      #33059
      Pascale
      Admin ASCPF

        Bonjour,

        Ce reportage est sorti comme une bombe au moment de Montier et quelque part, il me semble qu’il visait personnellement Olivier Larrey. Pourquoi cette année et pas une année précédente ? Le phénomène n’est pas nouveau et tout le monde le sait ! Pourquoi jeter le discrédit sur Olivier Larrey qui semble t-il a fait un réel travail d’observation pour faire cette exposition ?

        Si plus personne ne peut faire ce type de travail, qui témoignera à l’avenir du devenir des espèces lointaines et très sauvages ?

        N’est-ce pas le risque de les abandonner à un triste sort : coup de fusil, piégeages, extinction dans l’indifférence ?

        L’intérêt des photographes pour ces espèces a le mérite de les faire connaître du grand public qui ne pourra jamais les approcher et cela contribue à la sensibilisation et à leur protection.

        Or, il est bien évident aussi, qu’il n’est pas possible de faire ce type de photo sans affût fixe et nourrissage.

        Et plus généralement, les photographes qui mettent des graines aux oiseaux l’hiver ou qui donne une proie à la buse de leur coin, sont-ils condamnables pour cela ?

        Pour moi les problèmes se situent plutôt :

        – Sur la sur-exploitation qu’en font les personnes qui louent ces affûts… (et le fric qu’ils se font avec) Ce qui, à force, rend difficile la photo originale (je pense aux affûts de Bence Maté où les photos, quels que soient les photographes ont toutes la même empreinte).

        – Sur les photos primées issues de ces types d’affûts – non qu’il ne faille pas en primer certaines, mais au moins que les conditions de prises de vue soient indiquées (ou qu’une catégorie spéciale leur soit réservée pour laisser leur chance aux photographes moins riches et qui n’usent pas d’artifice)…

        A mon sens, il est beaucoup plus condamnable de réfrigérer un insecte pour le photographier… Et là aussi, tout le monde sait que certaines photos sont faites dans ces conditions ce qui rend plus facile la composition et augmente les chances d’être primé.

        En résumé je ne suis pas contre la pratique des affûts quels qu’ils soient à condition que cela soit précisé dans les paramètres de prise de vue et je suis contre toute manipulation d’espèces (et c’est beaucoup plus facile avec des insectes que de gros mammifères) pour faire des clichés.

        Pour ma part, je précise que je n’utilise jamais d’artifice pour faire mes photos et en macro, je ne déplace même pas mon sujet de son support avec pour conséquence, des photos sans doute moins bien léchées que celles qui utilisent des artifices.

        Pascale

         

         

         

         

         

        • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par Pascale.
        • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par Pascale.
        #33061
        Yann
        Participant

          Merci Pascale pour ton retour !

          Complètement d’accord avec ton analyse, tout est question de transparence mais nous sommes loin du compte…

          Nous sommes trop puristes Pascale (rires).

          A+

          Yann

           

          #33063
          Bernard Deman
          Participant

            Bonjour à tous,

            La question soulevée par Reporterre ne peux pas avoir de réponse tranchée tant les conditions de prises de vues sont variées. Pascale a raison de souligner que ce qui importe est l’impact que le photographe a sur la faune sauvage et la « distorsion de concurrence » entre  photographes lors des concours.

            Les ornithologues anglais ont observé que le bec des mésanges s’étaient allongé depuis que des générations de britanniques nourrissent l’hiver les oiseaux avec des boules de graisse dans des filets. C’est un exemple de l’impact de l’homme sur l’évolution des espèces. Dans quelques années peut être les impalas chercheront refuge au milieu des rangées de Land Rover qui observent la vie des grands carnivores d’Afrique et les ours finlandais seront accros aux croquettes.

            Je plaisante à moitié car le nombre de photographes animaliers augmente ce qui augmente l’impact sur la faune malgré toutes les précautions prises et les professionnels ont des objectifs financiers que l’on peut comprendre mais qui parfois font oublier les grands principes. C’est toujours difficile de faire de sa passion un métier.

            Concernant les photos primées je suis de l’avis de Pascale il n’est pas possible de les éliminer car si l’on voulait le faire où faudrait-il mettre le curseur? Pour la même raison il me parait difficile de faire 2 catégories différentes. Il faudrait aussi prendre en compte les moyens utilisés (flash, écran, type d’objectif …) Cela n’est guère envisageable.

            Par contre nous pourrions exiger d’avoir le QQOC de chaque photo.

            C’est d’une certaine façon ce que fait l’ASCPF avec les cartels qui accompagnent toutes les photos exposées.

            Qu’est ce que le QQOC?

            Q= Quoi. Q = Quand. O = Où. C = Comment.

            Quoi permet de savoir de quel animal il s’agit.

            Quand précise la date voire l’heure de prise de vue et est une information importante pour tous les naturalistes

            Où précise le lieu de prise de vue. Comme pour les champignons il ne faut pas donner les coordonnées GPS afin d’éviter les effets de foule mais on doit pouvoir situer l’action. Ce qui intéresse aussi les naturalistes que nous sommes.

            Comment permet de savoir si la photo a été prise dans un affut, à la billebaude, avec un apport de nourriture, des flash, ou toute autre info caractérisant la photo sans pour autant dévoiler des secrets de fabrication.

            Chaque photo pourra ainsi être appréciée et jugée en connaissance de cause. Et chaque observateur aura sa grille de lecture. Une belle photo même prise dans un affut 4 étoiles peut rester une belle photo et primée comme telle. Olivier Carrey a fait un vrai travail d’observation compte tenu du temps qu’il a passé. Chacun aura son avis sur l’impact ou non sur la faune. Un impact qui d’ailleurs peut être différent selon les conditions météo, le nombre de visiteurs, les conditions de nourrissage, ou divers autres éléments.

             

            L’ASCPF est-elle prête à demander le QQOC des photos dans ses concours et expos?

            Bonnes réflexions

            Bernard

             

             

             

             

            #33066
            Pascale
            Admin ASCPF

              Bonjour Bernard le QQOC me semble judicieux.

              Pascale

              #33075
              Loïc
              Admin ASCPF

                Bonjour Bernard,

                Je trouve que l’ASCPF se doit d’être clair dans ses messages et qu’il n’y a pas forcément de honte à prendre une belle image depuis un affut ou depuis un parc. Les conditions de prise de vue étant cependant très différentes, c’est nécessaire de le signaler.

                L’idée du QQOC me plait bien.

                Loïc

                #33084
                Avatar photoFranck Lesueur
                Admin ASCPF

                  Un reportage certes intéressant mais trop à charge à mon avis. De plus il mélange plusieurs choses : affut payants, nourrissage, concours etc. C’est dommage. Il ne parle pas non plus du côté positif. Certes c’est devenu très commercial mais ces affûts sont très importants, ils ont permis de sauver le glouton par exemple. ils permettent également de fixer les grands prédateurs et évitent qu’ils se fassent flinguer en dehors de cette zone. il faut savoir que les chasseurs mettent actuellement une forte pression pour récupérer certaines de ces zones « sans chasse ».

                  N’oublions pas également d’autres pays qui financent les programmes de « sauvegarde et/ou réintroduction » grâce aux affuts payants. En Espagne par exemple, lynx, gypa…

                  Je suis donc très mitiger sur cette article… Je préfère 100 fois certaines personnes en affût préparé (qui ne dérange pas la faune) plutôt que de les retrouver, par exemple,  devant un terrier de renard sans précaution ou au milieu des parcelles leur du brame…

                  Olivier ne se cache pas des conditions ses prises du vues d’ailleurs…

                   

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